« UN SENTIMENT DE FIERTÉ »

Successeur de Paul Le Guen sur le banc du Paris Saint-Germain, Antoine Kombouaré a été officiellement présenté lundi au Parc des Princes. L’ancien entraîneur de Valenciennes n’a pas caché sa fierté de revenir au bercail.



Antoine Kombouaré, quel sentiment vous inspire ce retour au PSG ?

Un sentiment de fierté. Je le dis honnêtement, je ne pensais pas revenir dès cette saison. Il s’est passé ce qu’il s’est passé et aujourd’hui, je me retrouve ici à la tête du club. Et je suis un homme heureux, un homme comblé. Je viens avec beaucoup d’humilité pour essayer de relever le défi et tout faire pour que l’équipe soit la mieux placée à la fin.

Le fait que le PSG ne soit pas européen n’est-il pas finalement une bonne chose pour mieux préparer la saison ?

Je ne me suis pas poser la question de cette façon-là. On aurait été européen, j’aurais pris et j’aurais été très content. Maintenant, on fait avec le fait d’avoir fini sixième. Ce qui est surtout important, c’est d’essayer de faire mieux la saison prochaine. C’est vrai néanmoins qu’avec des matchs de Coup d’Europe en moins, cela va nous laisser la possibilité de nous concentrer sur notre objectif premier : le championnat.

Vous arrivez dans un club où le climat est assez tendu actuellement. Cela vous inquiète-t-il ?

Quand vous parlez de climat tendu, c’est juste sur le dernier mois, voire les quinze derniers jours. Sinon, depuis le début de saison, j’ai vu une équipe qui fonctionnait bien, une équipe soudée avec des résultats. Mais c’est vrai que comme on dit, ils ont plombé un peu leur saison sur le dernier match. S’ils avaient battu Monaco, on aurait dit que le PSG avait fait une bonne saison. Malgré tout, pour moi, c’est une excellente saison parce qu’il ne faut pas oublier où était l’équipe la saison dernière. Maintenant, ce qu’il s’est passé ces derniers temps, c’est regrettable pour le club et son image. Il faut savoir tourner la page. Les vacances arrivent eu bon moment.

Y a-t-il des joueurs que vous ne voulez pas conserver la saison prochaine ?

Non parce qu’aujourd’hui, il y a les vacances. Les joueurs annoncent des choses peut-être aussi pour faire monter les enchères avec les autres clubs. La reprise se passe souvent avec des joueurs qui souhaitaient partir et qui se retrouvent à l’entraînement, un peu embêtés d’avoir annoncé trop tôt leur envie de partir. Vu qu’ils n’ont pas d’offre, ils sont obligés de repartir pour une autre saison.

Rothen n’a pas dit seulement qu’il voulait partir mais qu’il ne pouvait plus continuer avec les dirigeants actuels...

On verra…

« Je vais peut-être changer mon staff »

Quelles sont vos priorités en termes de recrutement ?

Je vous l’ai déjà dit : garder les meilleurs éléments. C’est la première chose. Après, on va se renforcer à des postes que j’ai déjà définis. On vous annoncera une fois que ce sera signé quels joueurs vont nous rejoindre.

Quand vous dîtes conserver les meilleurs éléments, parlez-vous de Sessegnon et Hoarau ?

C’est délicat de parler de ça. Quand vous citez certains joueurs, ceux que vous ne citez pas ont l’impression de ne pas exister. Je compte sur tout le monde à la rentrée et je ferai le point. L’idéal, c’est d’avoir 25 joueurs.

Guillaume Hoarau intéresse plusieurs clubs étrangers…

C’est parce qu’il a des qualités et qu’il a fait une grande saison. Maintenant, on a envie de le garder parce que si on veut un grand PSG la saison prochaine, c’est avec lui.

Allez-vous conserver votre staff technique ?

Je suis comme le président : je suis en train de réfléchir. Je vais peut-être changer mon staff, je ne sais pas encore. Mais il se peut qu’après ces quelques jours de réflexion, j’ai envie de repartir avec mon staff. Comme dans une équipe, c’est bien aussi d’insuffler du sang neuf.

Un joueur comme Claude Makelele a pris énormément d’importance dans le club. Comment allez-vous appréhender la relation avec un tel joueur ?

Très simplement. Je vais lui demander de redevenir le joueur qu’il était. Qu’il se reconcentre sur ses performances et sur le terrain parce que c’est là qu’il est le meilleur. La relation qu’il aura avec moi doit être avant tout privilégiée et ne pas passer par le président. Il faut instaurer une relation de confiance. C’est essentiel. Je vais le rencontrer de toute façon.

Le président vous a-t-il fixé des objectifs ?

Il n’a pas eu besoin. J’aime la compétition. Je suis un homme de défi et je reste persuadé que l’équipe est sur une phase ascendante si on compare avec les années précédentes. Finir sixième, c’est bien. Mais on aspire à mieux.

« Qui refuserait Patrick Vieira ? »

Mevlut Erding a-t-il le talent pour évoluer au PSG ?

C’est un jeune de qualité, il l’a prouvé ces deux dernières saisons en marquant souvent des buts décisifs. Si aujourd’hui Sochaux est en Ligue 1, c’est en grande partie grâce à lui. Jusqu’à preuve du contraire, il est également international turc. Il a confirmé au plus haut niveau. J’aimerais l’avoir.

Seriez-vous favorable à l’arrivée de Patrick Vieira ?

C’est à lui qu’il faut poser la question. Mais qui refuserait Patrick Vieira ? On a quelques incertitudes sur sa santé mais pas sur la qualité du joueur. Quant à sa motivation à un an de la Coupe du Monde… Mais c’est un dossier compliqué et difficile.

Vous avez déclaré que vous aimez bien diriger une équipe de « potes ». Pensez-vous que cela soit possible à Paris ?

Il faut préciser. Dans l’idéal, pour faire une grande saison, il faut des bons joueurs. Après, il faut essayer que dans le vestiaire, il y ait un esprit sain avec des joueurs qui s’apprécient et qui se respectent. On ne leur demande pas d’aller manger ensemble tous les soirs mais en tout cas, il faut qu’il y ait une certaine ambiance dans le groupe pour qu’en cas de moments difficiles, on puisse les traverser plus facilement. Dans le recrutement, il faut prendre des grands joueurs avec une mentalité exemplaire.

Avez-vous été touché par les déclarations qui ont visé Alain Roche ?

Bien sûr qu’elles m’ont touché. C’est un copain, c’est mon ami. Mais je n’ai pas à juger, je n’étais pas au club. C’est triste. Jérôme Rothen a exprimé le sentiment d’avoir très envie de partir mais on verra à la reprise. S’il est là, on se mettra au tour d’une table et on discutera. Tout simplement.

Paul Le Guen a également critiqué Alain Roche…

Oui mais là… Paul il est libre de dire ce qu’il a à dire. S’il l’a dit, c’est qu’il l’a ressenti comme ça. Aujourd’hui, il n’est plus là et je n’ai pas à commenter.

En cas de départ de Landreau, recruterez-vous un gardien ou ferez-vous confiance à Edel ?

Je réserve ma réponse à Edel en premier.

source: www.mercato365.com